SHANDA TONME donne sa position face à la situation actuelle qui prévaut au Mali

Déclaration sur la situation au Mali

Le MPDR assume et assumera toujours la responsabilité qui est la sienne, depuis sa création, au regard de sa profession de foi, de dire ce qu’il voit et entend, comment il juge, analyse et conclu sur les affaires nationales, et sur les affaires du monde. Nous le faisons régulièrement et continuerons à le faire, sans opportunisme de bas étages ni calcul subjectif, sans influence locale ou étrangère. C’est pourquoi sur le Mali, nous nous prononçons, et de la manière la plus claire, la plus précise et la plus honnête que possible. Quel que soit le côté par lequel on examine la situation du Mali depuis quelques jours, et quels que soient les arguments déversés de part et d’autre, il apparaît dorénavant, et avec suffisamment d’éléments de preuves pour éviter toute contradiction, démenti ou même contestation tout courte, qu’un destin nouveau pour l’Afrique en général et pour l’Afrique francophone en particulier, semble émerger là-bas. Les termes de référence de ce qui se présente comme une crise diplomatique d’une ampleur inédite depuis très longtemps sur le continent, renvoi dans rétroviseur, à une seule et unique problématique : La décolonisation.

Le MPDR estime en effet qu’en décidant le 9janvier 2022 des sanctions d’une rare violence contre le Mali, et non contre les dirigeants actuels, et ce dans le contexte d’une crise préalable ouverte entre ce pays avec la France, les dirigeants de la CEDEAO ont sans aucun doute, commis une erreur et mieux une faute, dont ils ne sont plus en mesure de maîtriser ou même simplement d’imaginer l’ensemble des conséquences et implications. C’est peu dire que de soutenir, que partout sur le continent, les politiciens d’opposition, les intellectuels, les jeunes et les laissé-pour compte, avaient cruellement, passionnément besoin d’une cause de rassemblement, d’un champ de ralliement pour faire renaître et revivre les idéaux progressistes. Le MPDR considère comme une démarche inappropriée et une impensable fourberie, le train de résolutions décidé par la CEDEAO, à un moment de transition pas seulement politique au sommet des institutions contrairement à la perception répandue, mais très certainement dans tous les aspects de la manifestation de l’identité nationale de ce pays ainsi que de ses intérêts diplomatiques vitaux.

Le MPDR considère très raisonnablement, que le comportement des autorités françaises a manqué de vision, de pragmatisme et de professionnalisme diplomatique, pour avoir été en incapable de prendre en considération, les prémices d’un chamboulement des rapports des forces au plan géopolitiques, et d’une recomposition subséquente des alliances géostratégiques. Le président français est seul responsable plus que n’importe qui d’autre, du basculement des peuples africains dans une accélération du sentiment anti-français, à cause du discours, des épithètes, du traitement verbal teintés de manque complet de respect à l’endroit des dirigeants de la république du Mali.

Le MPDR considère la responsabilité de la France comme établie, déjà pour avoir pris la liberté de vouloir dicter au peuple malien ses fréquentations et ses alliances diplomatiques et militaires, et ensuite pour s’être comporter en continuateur des tenants d’une école et des pratiques coloniales, néocoloniales et impérialistes largement décriées et de regrettée mémoire.

Le MPDR, tout en réaffirmant la poursuite de la coopération libre et mutuellement bénéfique des pays africains avec tous les pays, sans distinction ni discrimination, déplore avec gravité, la volonté d’infantilisation manifestée avec une certaine arrogance et sans retenue, par Paris. En mobilisant ses alliés européens et américains contre le Mali, au point de vouloir porter l’estocade au conseil de sécurité, Paris a certainement signé une des plus tristes pages de son livre de remords en Afrique. Ce sont toutes les questions du contentieux colonial qui vont être versées dans le marchandage, de la monnaie en passant par le contrôle outrancier des pans entiers des économies à l’instar des ports et des brasseries jusqu’aux placement des conseillers techniques de moins en moins acceptés et incommodants aux yeux des élites du continent compétentes et bien formées.

Le MPDR exprime sa solidarité avec le peuple malien, et recommande à la CEDEAO et à l’UMEOA, de tout mettre en œuvre pour un dialogue effectif et indépendant de toute interférence extérieure, pour rapporter au plus vite les sanctions. Quant au solde du passif franco-Africain, il sera réglé de gré ou de force, grâce à l’implication de nouveaux acteurs et l’irruption de nouvelles alliances géostratégiques impliquant à la fois des grandes puissances établies, et des puissances nouvelles. C’est la France qui doit courir derrière l’Afrique et non l’inverse./.

Yaoundé, le 14 Janvier 2022

SHANDA TONME

Président, Médiateur universel

Derniers commentaires

06.12 | 17:52

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03.12 | 09:31

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30.11 | 11:53

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