Cameroun – Opinions : SHANDA TONME s’exprime sur le drame des industries cosmétiques

Suite aux derniers rebondissements concernant l’industrie cosmétique au Cameroun, de nombreuses interrogations séjournent dans l’esprit de certains concitoyens. A cet effet, le Professeur SHANDA TONME, Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI) et Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR) a adressé un courrier ce 13 septembre 2022 au Premier Ministre Chef du Gouvernement. L’intégralité de ce courrier a été rédigé comme suit :

LETTRE AU PREMIER MINISTRE DE LA REPUBLIQUE A PROPOS DU DRAME DES INDUSTRIELS CAMEROUNAIS DU SECTEUR COSMETIQUE

Monsieur le Premier Ministre,

Que voulons-nous vraiment pour notre pays ? Le Chef de l’Etat demande, et nous soutenons : « quel Cameroun voulons-nous pour nos enfants ?

Maintenant, la question vient également du secteur des cosmétiques : Quelle économie voulons-nous pour notre pays ?

Il y a dix années seulement en arrière, le Cameroun importait près de 80% des produits cosmétiques. Les produits arrivaient de partout, soit environ la moitié de l’Europe et des Amériques, et l’autre moitié d’Afrique de l’Ouest et du sud.

Aujourd’hui, les ingénieux et braves industriels camerounais, ont renversé la tendance, produisant près de 75%, et envahissant les pays qui hier exportaient avec rage chez nous. Voilà la situation, et on ne parle pas des emplois générés et des devises engendrées.

Hélas, un matin, un membre du gouvernement, en l’occurrence le Ministre de la santé, s’est levé sur un mauvais pied, et a décidé de tout casser, de chambouler le secteur, de freiner et de ruiner les industriels nationaux, sur la base d’arguments discutables. En quelques jours, des bandes de loubards arrogants et violents, ont parcouru les magasins, ramassant tous les produits trouvés sur place, selon leur seul jugement. En cette rentrée scolaire, c’est la galère, les magasins sont fermés, les usines placées en arrêt, et pendant ce temps, les clients du Gabon aux deux Congo en passant par le Rwanda, la Centrafrique et jusqu’en Afrique du sud, s’interrogent bruyamment : « Mais qu’est-ce qui vous arrive ? Pourquoi votre gouvernement se comporte ainsi ? Nous voulons vous donner des devises, et vos dirigeants refusent ? Pardon, venez vite vous installer chez nous ».

Monsieur le Premier Ministre,

Nous ne pouvons pas, nous ne saurions continuer ainsi, nous amuser avec la vie de nos entreprises, prendre nos capitaines d’industrie et nos producteurs des richesses, comme des enfants de l’école primaire sur les doigts desquels on tape tous les jours et sans retenue. Ce qui se passe est tout simplement inacceptable et révoltant, radicalement contraire aux intérêts nationaux du pays et au développement de son tissu industriel.

J’ai voulu attirer votre attention une deuxième fois, parce que par certains aspects, on s’est livré au vol dans les magasins, impunément, devant les clients et les promoteurs impuissants, choqués et troublés. Ce faisant, je vous fais pleinement confiance pour rapporter une décision qui a été prise avec légèreté, d’autant plus qu’on ne saurait comprendre, que des procédés industriels ayant reçu la certification de conformité de l’ANOR, organisme dont les prérogatives procèdent d’un décret du Chef de l’Etat, fassent l’objet d’une intrusion sans respect des formes légales et règlementaires, par le Ministre de la santé.

TRES HAUTES CONSIDERATIONS./.

Yaoundé, le 13 Septembre 2022

Derniers commentaires

06.12 | 17:52

Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏

03.12 | 09:31

Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not

30.11 | 11:53

Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.

28.11 | 21:45

Vive la folie de la littérature

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