L'écrivaine Camerounaise Djaïli Amal

Cameroun - Littérature : Djaïli Amal Ahmadou proche de la consécration

En attendant le résultat final du prestigieux Prix Goncourt, la proloifique écrivaine Camerounaise s'est entretenu avec la rédaction de Récapinfos.

1 – Qu’espérez-vous à l’issue de ces deux sélections, au Goncourt et au Goncourt des lycéens ?

C’est déjà un immense honneur et une grande reconnaissance que d’être sélectionnée pour ce prestigieux prix littéraire de la langue française. Nous verrons bien quelle en sera l’issue, je pense simplement que j’ai toutes mes chances dans les deux courses.

2 – C’est la toute première fois qu’un auteur francophone basé en Afrique est nominé pour ce Prix, depuis sa création en 1903. Quel sentiment portez-vous face au message que vous véhiculez dans vos œuvres ?

Oui, une nomination historique qui, au-delà de la reconnaissance de littéraire de mes écrits, valorise mon combat pour la condition de la femme ainsi « littérairement » soumis au feu des projecteurs avec la sensibilisation qui s’en suit.

3 – Parlez-nous justement du combat que vous menez avec votre association Femmes du Sahel.

En marges de mes écrits, j’ai effectivement fondé en 2012 l’Association Femmes du Sahel qui œuvre pour l’éducation des jeunes filles en parrainant leur scolarité, et pour le développement de la femme à travers son autonomisation. Je mène également pour le compte de l’Association des campagnes de sensibilisation des élèves dans des établissements secondaires en collaboration avec l’Ambassade des Etats-Unis au Cameroun, et dispense des conférences sur la condition de la femme. Le combat contre les discriminations et violences à l’encontre de la femme passe, entre autres, par l’éducation scolaire de la jeune fille. Femmes du Sahel y accorde une part importante de son programme opérationnel. Nous comptons en moyenne 400 jeunes filles dont l’éducation est entièrement pris en charge par l’Association, sans oublier des dons des fournitures que nous effectuons dans des établissements pour soutenir bien d’autres élèves issus des parents défavorisés.

Odile Pahai