Cameroun - Discours haineux: Les journalistes en croisade contre le fléau à Yaoundé

C’était le 28 avril 2023, au cours d’uneréflexionorganiséepar Media Leader’sForum. Elle a réuni un peu plus d’une cinquantaine de professionnels de médias autour de l'épineuse question du discours de haine propagé sur les réseaux sociaux et sur les médias traditionnels. Ces assises confraternelles ont été placées sur le thème : «défendre la liberté d’expression et lutter contre les discours haineux dans les médias : trouver une solution».

 

A l’aube de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse qui se célèbre le 3 mai prochain, l’organisation Media Leader’s Forum, s’est intéressé à la question de la lutte contre les discours haineux légionsur la toile. Le discours de haine qui s’accommode de la divulgation des mauvaises nouvelles, est une épine véritable enfoncée dans le pied de la marche vers la cohésion sociale. «Les fake news peuvent détruire pas seulement des personnes ou de groupes de personnes, des ethnies, des groupes religieux. Ils peuvent aussi détruire une société et la liberté de la presse en elle-même» a déclaré l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Cameroun Corinne FRICKE.

Durant ce forum dédié à rétablirl’équilibre social, le ministère de la Communication, le Conseil National de la Communication et autres parties prenantes, ont proposé des pistes de solutions pour sortir de l’engrenage imposé par la manipulation de l’opinion dans le cyberespace en particulier, et dans les médias traditionnels en général.


Le défi est encore plus énorme avec l’entrée en matière des médias sociaux, appelés communément la presse cybernétique. La loi sur la communication sociale de 1990, peine à réguler ces nouveaux métiers au seindesquels, des dérapages sont les plus en plus répertoriés.Pour le point focal discours de lutte contre la haine au MINCOM Ghislain AYINANYASSA, «de tels agissements sont inadmissibles dans l’espace public et même ailleurs. Le ministère de la Communication entend à chaque fois que l’occasion se présentera que l’on ne saurait fustiger un individu ou un groupe du fait de son identité et à tout moment, il s’agit de combattre ce phénomène pour le réduire à plus simple expression parce qu’il s’agit d’un risque majeur à la paix sociale, à l’équilibre qui règne dans notre société». Stopper la saignée, c’est certainement procéder par la formation des grands formateurs sociaux que sont les journalistes, réunis ce jour à Yaoundé.

Le premier panel entretenu par Albertine BITJAGA, et constitué de de journalistes de renoms à l’instar de Thierry NDONG OWONA directeur de publication du journal Intégration, a tout de suite interpellé les participants sur la responsabilité qui est la leur en tant que courroie de transmission entre l’actualité et la population. Donner l’information tout en préservant l’équilibre social, la paix sociale, la cohésion nationale et éviter la psychose, voilà entre autres les pistes classiques qui ont été mises en exergue.