Distribution Énergétique/SONATREL : Le lancement officiel du Projet d'Interconnexion des Réseaux Électriques entre le Cameroun et le Tchad a été acté
Les projets de développement en Afrique demeurent de plus en plus couru et offrent diverses opportunités menant à l'amélioration de vie des populations. Uniformiser ces axes de développement devient ainsi la priorité pour certains pays en Afrique notamment ceux du Cameroun et du Tchad.
En vue de palier aux déficit en énergie électrique entre ces deux pays d'Afrique Centrale, un réseau électrique commun va dorénavant les relier. Il s'agit du PIRECT (Projet d'Interconnexion des Réseaux Électriques du Cameroun et du Tchad). Notons que ce projet pourrait également être une courroie pour d'autres pays autre que le Tchad, tels que le Congo Brazzaville, la République Centrafricaine où même le Nigéria voisin.
Cette association futuriste permettra aux deux pays de jouir de cette énergie électrique tout en alimentant plusieurs zones au Cameroun notamment la région septentrionale.
La cérémonie officielle du lancement du PIRECT s'est déroulée ce mardi 21 novembre 2023 à Yaoundé au lieu-dit Hilton Hôtel à Yaoundé en présence de Victor MBEMI NYAKNGA, Directeur Général de la SONATREL, du Ministre de l'Eau et de l'Énergie Gaston ELOUNDOU ESSOMBA, du MINEPDED HÉLÉ Pierre, du Représentant du Premier Ministre, du Représentant de la PEAC, de la SNE du Tchad, des autorités du Cameroun et du Tchad et des responsables financiers du Projet (BAD, Banque Mondiale, Banque Islamique de Développement, l'Union Européenne...).
Il faut rappeler que Les sociétés nationales d’électricité (SONATREL
au Cameroun et a SNE au Tchad) ont été désignées comme responsables de l’exécution du projet dans leurs pays respectifs. La mise en œuvre du projet au sein des deux sociétés
d’électricité est confiée à des Unités de gestion de projets (UGP) pour assurer la cohérence et intégration technique de l’ensemble des investissements, mettre en pace et piloter un planning intégré des travaux et des questions de sauvegardes environnementales et sociales, et assurer une meilleure coordination entre les différents acteurs impliqués.
Deux organes de supervision/coordination
inter-étatique sont mis en place :
- Au niveau
stratégique, un Comité inter-Etats de pilotage (CdP), pacé sous l’autorité conjointe des Ministres en charge de l’Energie du Cameroun et du Tchad ;
- Au niveau opérationnel, un
Comité technique conjoint (CTC), est placé sous l’autorité conjointe des Directeurs Généraux
de la SONATREL et de la SNE, au sein duquel est représenté le Pool Energétique de l’Afrique
centrae (PEAC).
Comme structure Institutionnelle du projet, on aura le Comité inter-États de pilotage qui sera composé du MINEE pour le Cameroun et de MHE pour le Tchad. Le Comité technique conjoint sont la SNE, la SONATREL et le PEAC.
L'objectif du projet est de plusieurs ordres. Il s'agit ici d'améliorer l’offre, la fiabilité et l’accessibilité de l’électricité au Cameroun et au Tchad, en contribuant au développement du marché de l’électricité en Afrique centrale.
Comme objectifs spécifiques on peut citer :
• contribuer aux échanges transfrontaliers d’électricité à un coût soutenable et en prenant en compte les exigences écologiques ;
• augmenter le taux d’accès à l’électricité des populations des deux pays ;
• contribuer au développement socio-économique dans les deux pays ;
• promouvoir le marché de l’électricité et l’intégration régionale.
"La SONATREL se réjouit d'être le bras séculier du Gouvernement en matière de transport de l'énergie et de gestion des interconnexions transfrontalières pour le Cameroun. C'est donc avec une fierté certaines que nous contribuons sous l'encadrement du Gouvernement à la concrétisation du PIRECT dont le lancement officiel au Cameroun a lieu ce jour.
Le comité technique conjoint du PIRECT tenu il y'a un mois a permis de faire un point sur l'état d'avancement du projet. A ce jour, les études d'avant-projet sommaires pour la construction des ouvrages de transport et des rectifications....
Les certificats de conformité environnementale a déjà été opté. La restructuration du projet en deux opérations à savoir : l'optimisation financière d'une part et l'association de la Banque Mondiale, de la Banque Africaine de Développement auquel est venu s'ajouter la Banque Islamique de Développement est achevée.
L'unité de gestion entièrement mis sur pied tout comme le processus d'indemnisation est suffisamment avancé. Les étapes suivantes sont là constractualisation des entreprises pour le démarrage effectif des travaux.
Le lancement qui intervient ce jour, vient ainsi témoigner de ce que nous passons à l'étape de la réalisation effective du projet pour le développement économique des États, l'approfondissement de l'intégration sous-régionale et le bien de nos populations. Il faut en effet souligner que ce projet va non seulement améliorer l'accès à l'électricité des populations des zones rurales et péri-urbaines en particulier dans les régions septentrionales du Cameroun et du Tchad, mais aussi favoriser le développement des activités économiques et industrielles, contribuant ainsi à l'amorce de l'industrialisation de nos pays." Réagira Victor MBEMI NYAKNGA, Directeur Général de la SONATREL.
"En cette journée mémorable où l'ambition et la réalité de croisent, un sentiment de fierté m'anime au regard de l'ampleur de ce grand projet, tout à la fois intégrateur et structurant.
En effet, ce projet qui émane de la volonté de deux Chefs d'États S.E. Mr le Président de la République du Cameroun Mr Paul BIYA et son homologue du Tchad Mr MAHAMAT IDRISS DEBY est une étape cruciale dans le parcours de développement de nos deux nations, mais également un tournant décisif pour l'intégration énergétique en Afrique Centrale.
Il y'a donc lieu de payer un tribu de reconnaissance aux dirigeants de nos deux États pour la mutualisation de leur mission et l'application d'un enjeu énergétique commun aux deux pays. La problématique de l'énergie nous concerne tous car elle se situe au cœur de tout processus de développement." A cité à son tour le Ministre des Mines, de l'Eau et de l'Énergie, Gaston ELOUNDOU ESSOMBA lors de son discours.
Il est bon à savoir qu'au Cameroun, le Projet permettra d’assurer l’approvisionnement en hydroélectricité en provenance du sud pour répondre à la demande non desservie dans le nord au moindre coût. D’autre part, les revenus en monnaie forte que dérivera le Cameroun de ses exportations d’électricité et de ses services de transit, contribueront à améliorer les résutats financiers des deux sociétés et à réduire les arriérés au sein du secteur.
Le marché de l’électricité fournira également des ressources pour des investissements propices à l’amélioration des services et à l’élargissement des connexions, en bénéficiant implicitement à la fois aux consommateurs d’électricité existants et aux nouveaux du pays, ce qui contribuera à une meilleure résolution.
Concernant le Tchad, la contribution du Projet sera cruciale à l’élargissement de l’accès à l’électricité et à l’abaissement des coûts de l’électricité, dans la mesure où le pays diversifiera son approvisionnement en électricité en abandonnant progressivement ses importations de diesel. II induira des avantages économiques et sociaux considérables pour le peuple tchadien et les entreprises du pays, qui se poursuivront pendant des générations alors que les niveaux de vie et de productivité du pays ne feront que s’améliorer.
Les importations d’électricité en provenance du Cameroun réduiront les coûts d’exploitation de la Société Nationale d’Electricité (SNE) et, par conséquent, la nécessité de subventions publiques, ce qui sera très bénéfique pour les finances publiques. Plus important encore, la baisse des coûts énergétiques permettra d’abaisser et destabiliser les tarifs des utilisateurs finaux, réduisant ainsi la misère des ménages vulnérables pauvres et les coûts auxquels sont confrontées les entreprises.
Par aileurs, l’appui apporté dans le cadre du Projet contribuera à améliorer les performances opérationnelles de la SNE, en augmentant ainsi les capacités d’investssement de la société pubique et sa capacité à fournir un service de qualité à ses clients.
La lutte contre le chômage et la précarité semblent également compris dans ce projet multiforme qui agira succintement dans chaque pays en optant pour un développement structurant et stratégique des populations engendrant ainsi une plus-value dans la croissance économique de la sous-région Afrique Centrale.
Toujours dans le cadre de l'élaboration de ce projet historique, la composante et le financement du projet comportent de nombreux aspects.
La Composante 1 du Cameroun qui est financée par la Banque mondiale et la Banque slamique de Développement. Elle comprend la construction d'une ligne de transport haute tension de 225 kilovolts dotée de conducteurs haute température. Cette ligne, d’une longueur de 514km, ira du nouveau poste 225 kilovolts de NTU au nouveau poste 225 kilovots de WOURO SOUA à Ngaoundéré, en passant par les localités de YOKO et TIBATI, qui se verront à leur tour dotés de nouveaux postes 225 kilovolts. Cette composante comprend aussi une assistance technique aux projets pour l’autonomisation économique des femmes et des jeunes filles.
La Composante 2 de l'Interconnexion Cameroun -Tchad est soutenue par la Banque Africaine de Développement. Cette partie comprend l’électrification
rurale le long du corridor:
• 804 km de ligne 225 kV (566 km au Cameroun et 238 km au Tchad) ;
• 3 postes (HT/MT : Gassi, Guelendeng et Bongor);
• L’électrification de 478 localités (409 au Cameroun et 69 au Tchad) ;
• Financement de trois sous-projets pour l’autonomisation des femmes et des jeunes.
La composante 3 du Tchad est financée par la Banque Mondiale, l’Union européenne, et la Banque africaine de Développement. Elle vise l’extension et la réhabilitation du réseau électrique de N’Djamena et la protection des revenus de la Société Nationale d’Électricité.
Dans le cadre des financements, le Cameroun recevra 225 millions d'euros de la Banque Africaine de Développement, 295 millions de dollars de la Banque Mondiale, 123 millions d'euros de la Banque Islamique de Développement, et 93,5 milliards de FCFA du Gouvernement.
Le Tchad quant à lui recevra 33 millions d'euros de la BAD, 30 millions d'euros de l'Union Européenne, 90 millions de dollars de la Banque Mondiale entre autres. Moderniser l'Afrique passe également par l'électrification et ainsi avec ce projet historique, le Cameroun, le Tchad et toute la Sous-région Afrique Centrale illumineront le monde par leur progression ultime.
Odile Pahai
Derniers commentaires
06.12 | 17:52
Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏
03.12 | 09:31
Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not
30.11 | 11:53
Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.
28.11 | 21:45
Vive la folie de la littérature
Partagez cette page