Des terroristes en pleine débandade qui, touchés par une compassion aussi providentielle que foudroyante, décident d’abandonner armes, bagages et otages, afin de mieux passer par les portes étroites du salut. Entre tragédie et comédie, ainsi se termine la captivité de la Sénatrice Elisabeth Regina Mundi, enlevée et gardée comme otage quelques jours auparavant par une bande de brigands nourrissant des prétentions sécessionnistes.
L’heureux dénouement de cette scabreuse affaire qui aura tenu l’opinion en émoi, met une fois de plus en lumière, la redoutable efficacité de la synergie qui existe entre la Nation et ses Forces de Défense et de Sécurité, l’une et l’autre se prêtant mutuellement assistance dans les chantiers d’intérêt général, notre sécurité en particulier.
La force de ladite synergie est telle que sur la base du quotidien, des malfaiteurs isolés ou en bandes sont dénoncés aux forces de maintien de l’ordre, les mots d’ordre de désobéissance ne sont plus suivis, et même les menaces brandies par les terroristes ne parviennent plus à perturber l’activité sociale dans les régions où ces hors-la-loi projettent d’instaurer un climat d’insécurité.
Les seuls à ne pas s’apercevoir de ce regain du réflexe patriotique, sont les impénitents de la mystification numérique, eux qui se seront imaginés à la tête d’un proto-Etat créé de toutes pièces depuis un smartphone, avec une masse négligeable d’aliénés moraux, psychotiques et d’attardés intellectuelsqui se verront affublés d’une nationalité, une histoire et une cosmogonie tout aussi imaginées.