Cameroun : Opinions : Fadimatou MPABE: " On souhaite avoir plus de 40% de femmes dans le Gouvernement"

Femme de poigne, toujours un sourire en coin, elle vous séduit de par son attitude. Au premier regard on semble déviner une certaine timidité, ô que non! Cette femme c'est bien Fadimatou Mpabe, cadre aux Impôts à Yaoundé, militante engagée du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais), memebre de plusieurs associations, élite dans le Mbam (salocalité d'origine), cette camerounaise dynamique a bien voulu se pêter aux questions réponses de notre rédaction en ce mois de janvier 2024.


Recapinfos : Bonjour Madame Fadimatou, aux vues de toutes vos activités liées à l'autonomisation et à l'émancipation de la femme, peut-on dire ou estimer que vous êtes féministe ?


Fadimatou Mpabe : À cette question moi je dirais oui et non. Oui dans le cadre où la femme doit être émancipée, la femme a son droit dans la société, la femme doit participer à la vie éducative, la vie économique et même sociale de la société, et je vois c'est pourquoi elle a grand rôle dans la société. Quand je parle de la parité ce n'est pas par rapport à l'effort qu'elle doit faire pour être au dessus de l'homme, mais par rapport au mérite qu'elle devrait avoir normalement dans la société politique et je pense que la femme a son plein droit.


Je suis dans ce sens là partisane.Mais dans l'autre sens aussi je pense d'autres femmes aussi elles exagèrent un peu, elles pensent qu' être féministe c'est être au dessus de l'homme, c'est se mesurer à l'homme, c'est oublier ses devoirs, c'est oublier son rôle primordial qui est d'éduquer la société. Parce-que la femme n'éduque pas seulement l'enfant, elle éduque la société. Donc je pense que la femme est un peu le socle de la société.


Dans ce cas je ne dirais pas que je suis féministe dans ce sens parce-que la femme doit être à sa place, elle doit être celle-là qui est peut-être pas le sexe faible, mais celle-là qui face à la tradition retrouve sa place d'aide, sa place de force dans l'ombre. Quand je dis force dans l'ombre vous comprenez ce que je veux dire. Ça voudrait dire c'est le soir du chevet du lit qu'elle est plus forte.

Recapinfos : Mme Fadimatou est-ce vous vous inscrivez comme cette femme qui est faite pour le foyer ou qui est inscrite pour être prise en charge ?


Fadimatou Mpabe : Non je ne m'inscris pas dans ce sens, et là je le dis tout haut, la femme n'est pas seulement faite pour le foyer, elle est faite pour être épanouie. Elle faite pour le foyer pas seulement mais aussi pour la société. Cette société éducative, cette société économique, cette société politique. Et quand on voit ça sur ces angles, on se dit ma femme certes elle est d'abord mère au foyer mais elle doit travailler aussi. La femme est multitâches, la femme a la possibilité de faire plusieurs choses à la fois, c'est à dire faire des maternités, tenir sa maison, aller travailler pour son gagne-pain, être épanouie dans la société. C'est ce que nous autres essayons de faire tous les jours.


Alors nous pensons que la femme joue très bien ce rôle. L'homme est un peu diminué parce-qu'il n'est pas multitâches. L'homme lorsqu'il est concentré sur un truc, il se concentre jusqu'à finir et puis il passe à autre chose. Mais la femme en même temps elle peut aller à l'école, en même temps elle a le bébé qui allaite, en même temps elle est entrain de faire la cuisine, en même temps elle doit aller au bureau pour pouvoir vaquer à ses occupations professionnelles. C'est pourquoi on dit de la femme c'est une multitâches.


Alors quand on s'en tient à ce qualificatif, on constate très bien que la femme peut faire plusieurs choses. Il n'est pas question cependant qu'elle se réduit juste à la ferme au foyer. Elle ne saurait se réduire à une femme au foyer, parce-qu'aujourd'hui pour être respecté dans cette société masculine, il faudrait bien se prendre en charge, il faudrait bien avoir le droit à la parole.


Avoir le droit à la parole c'est se prendre en charge, pouvoir payer ses factures, pouvoir être épanouie financièrement, être autonome, peut-être pas indépendante mais autonome. Et de quelle autonomie parle-t-on? Une autonomie financière. Une autonomie non seulement financière, mais aussi professionnelle. Le côté profession, c'est ce côté là qui se réjouit de voir l'être humain épanoui. C'est pourquoi je peux le dire la femme n'est pas seulement une femme au foyer, elle est plus qu'une femme au foyer.

Recapinfos : Mme Fadimatou est-ce vous vous inscrivez comme cette femme est faite pour le foyer qui est inscrite pour être prise en charge ?


Fadimatou Mpabe : Non je ne m'inscris pas dans ce sens, et là je le dis tout haut, la femme n'est pas seulement faite pour le foyer, elle est faite pour être épanouie. Elle faite pour le foyer pas seulement mais aussi pour la société. Cette société éducative, cette société économique, cette société politique. Et quand on voit ça sur ces angles, on se dit ma femme certes elle est d'abord mère au foyer mais elle doit travailler aussi.


La femme est multitâches, la femme a la possibilité de faire plusieurs choses à la fois, c'est à dire faire des maternités, tenir sa maison, aller travailler pour son gagne-pain, être épanouie dans la société. C'est ce que nous autres essayons de faire tous les jours. Alors nous pensons que la femme joue très bien ce rôle.


L'homme est un peu diminué parce-qu'il n'est pas multitâches. L'homme lorsqu'il est concentré sur un truc, il se concentre jusqu'à finir et puis il passe à autre chose. Mais la femme en même temps elle peut aller à l'école, en même temps elle a le bébé qui allaite, en même temps elle est entrain de faire la cuisine, en même temps elle doit aller au bureau pour pouvoir vaquer à ses occupations professionnelles. C'est pourquoi on dit de la femme c'est une multitâches. Alors quand on s'en tient à ce qualificatif, on constate très bien que la femme peut faire plusieurs choses.


Il n'est pas question cependant qu'elle se réduit juste à la ferme au foyer. Elle ne saurait se réduire à une femme au foyer, parce-qu'aujourd'hui pour être respecté dans cette société masculine, il faudrait bien se prendre en charge, il faudrait bien avoir le droit à la parole. Avoir le droit à la parole c'est se prendre en charge, pouvoir payer ses factures, pouvoir être épanouie financièrement, être autonome, peut-être pas indépendante mais autonome. Et de quelle autonomie parle-t-on? Une autonomie financière. Une autonomie non seulement financière, mais aussi professionnelle. Le côté profession, c'est ce côté là qui se réjouit de voir l'être humain épanoui. C'est pourquoi je peux le dire la femme n'est pas seulement une femme au foyer, elle est plus qu'une femme au .foyer


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Recapinfos : On vous voit dans différentes activités, qu'est-ce que vous faites au sein de ces activités sus-nommés, ceci dans le cadre de la société civile ? Qu'est-ce que vous faites pour les femmes comme vous en général pour qu'elles soient plus épanouies ?


Fadimatou Mpabe : Pour l'épanouissement de la femme, nous allons plus dans le domaine social parce-que la femme rurale en particulier c'est celle là qui se concentre juste d'être une femme au foyer, si elle fait beaucoup, c'est peut-être aller autour de son commerce et rentrer vaquer à ses occupations familiales on va dire ça ainsi. Et nous pouvons en moment faire de ces femmes rurales, des femmes aussi autonomes sur plusieurs plans.


Sur le plan social nous avons besoin d'amener ces femmes à être autonomes à vouloir plus que le commerce ou bien plus que la vie au foyer en quelques sorte. Aujourd'hui la femme peut être consultante, la femme rurale peut être consultante, la femme rurale peut être dans des organismes non gouvernementaux et ça on les voient de plus en plus dans ce domaine là, parce-que c'est cette femme qui subit plus moi je pense.


Lorsque pendant longtemps nos femmes rurales on été ces femmes là qui subissent sans crier gare et avec le temps aujourd'hui on doit les amener à plus s'ouvrir, à plus se rendre compte que elles peuvent mieux faire, elles peuvent plus faire, pourquoi parce-qu'elles sont intelligentes. Toute femme est intelligente, toute femme peut faire beaucoup de choses à la fois et tant qu'une femme ne fait pas beaucoup de choses elle ne sera pas épanouie parce-que la femme passe son temps à réfléchir, réfléchir dans le sens où elle garde tout en elle et il faut qu'elle apprenne à s'exprimer.


Le fait de s'exprimer, elle peut le faire à travers plusieurs choses et c'est pourquoi je dis souvent il faut amener une part de nous de la vie, une part de nous qui est citadine, à aller vers ces femmes là pour ressortir ce que j'appelle un cocktail, parce-qu'elles ont besoin de notre évolution sur le plan du développement tout comme nous aussi nous en avons besoin des leurs.


Alors, moi particulièrement je m'attelle souvent à amener ces femmes vers ce domaine là, à dire à ces femmes ce n'est pas seulement l'école, mais aussi plein d'autres choses, mais surtout associer l'école au village pour que ça prenne de l'ampleur, surtout sur le plan politique la femme peut peser pour avoir un bon pourcentage, pourquoi parce-que les femmes sont plus nombreuses, alors il faut utiliser cet acquis à bon escient. Si nous sommes nombreuses ça veut dire qu'on pourrait dicter la politique de la nation, alors les amener à être des femmes politiques.


Longtemps la politique était réservée aux hommes, aujourd'hui il faut pousser les femmes à aller vers la politique, c'est pourquoi vous allez voir maintenant, je vais parler du RDPC que je connais, lorsqu'on envoie des circulaires, on demande toujours de prendre 30% des femmes et jeunes. C'est pour équilibrer les choses. Alors si on a droit à 30%, peut-être dans deux ans pourquoi pas où un an, on sera à 50% et c'est cette parité qu'on cherche pourquoi pas. On va d'abord commencer par 40% en 2025 pour voir mieux.

Recapinfos : Aujourd'hui des jeunes filles sont confrontées à des mariages forcés où autres maux, ne pensez-vous pas que ces pratiques peuvent être un frein à l'épanouissement de la femme ?


Fadimatou Mpabe : Les cultures sont nombreuses et elles sont différentes. Et aujourd'hui c'est chacun selon sa culture. Nous n'allons peut-être pas juger, mais nous pensons qu'il faut donner la chance aux jeunes filles d'aller à l'école. Peut-être pendant longtemps, il y'a des cultures qui n'ont pas mis ça en exergue, mais nous de nos jours avec l'évolution, le modernisme, je pense que beaucoup de cultures se remettent en cause.


Si avant les gens pouvaient aller en mariage à 13 ans, 14 ans, de plus en plus les filles s'expriment et elles souhaitent souvent aller en mariage peut-être à 18 ans, 20 ans. Ce sont des cultures et on ne saurait faire au-delà, nous respectons ces cultures et nous pensons que les parents devraient de plus en plus s'y atteler. Aujourd'hui c'est différent, avant on disait que ce sont les hommes qui disaient que les filles devaient aller en mariage, aujourd'hui plusieurs filles vont en mariage et on a même constaté que ce sont les filles les plus intelligentes.Quand une fille décide de faire l'école elle le fait vraiment, donc ce qui est bien est que même après cela quand elles constatent que le mariage n'a pas marché, elle se concentre sur son éducation. Nous invitons les parents à prendre conscience de cela. C'est quelque chose qui devrait être de plus en plus banni dans la société.


 Donner la chance à chaque enfant d'être éduqué, d'aller à l'école. Aujourd'hui, tous le monde veut parler mondialisation, tous le monde veut parler développement, tous le monde veut parler modernité, alors pourquoi pas ces jeunes filles?


Recapinfos : Selon vous qu'est-ce qui pourrait expliquer le phénomène de féminicides au Cameroun, tout en sachant que l'année 2023 selon les statistiques du MINPROFF a vu son nombre augmenter ?


Fadimatou Mpabe : C'est un phénomène qui date de depuis longtemps comme on dit au quartier, c'est depuis la nuit des temps et c'est parce-qu'il n'y avait pas les réseaux sociaux que les gens n'étaient pas au courant. Nous avons toujours vu que le voisin exerçait plus de violences sur la femme que sur les enfants par exemple. Nous avons vu qu'il y'a des hommes qui n'arrivaient pas à lever la main sur les enfants mais qui le faisaient avec la femme. Il y'avait certains sévices qui menaient au meurtre comme on le dit.


Parfois on dit c'est une erreur parfois on dit non. Il y'avait tout et les parents réussissaient à cacher cela. La société trouvait cela tabou, c'est pourquoi on n'en parlait pas. Mais aujourd'hui avec les réseaux sociaux dès qu'il y'a un bruit, le voisin qui est à côté est prêt à prendre son téléphone et filmer et ce qui fait que nous sommes choqués par le résultat de ce que nous voyons.


Alors je redis ce n'est pas parce-que ça n'existait pas avant mais nous trouvons que c'est de plus en plus récurrent et moi je dis que c'est un phénomène qu'il faille arrêter le plus tôt possible. Nul n'a le droit d'ôter la vie à un être humain. Cette violence peut être aussi exercée par les femmes, mais nous voyons de plus en plus que ce sont les hommes qui le font. Les femmes ne doivent pas se taire, il faut qu'elles parlent, il faut qu'elles dénoncent. Il faut dénoncer.


Aujourd'hui nous avons plein d'ONG qui essaient d'éduquer les femmes par rapport à cela. Moi je connais un ONG qui traite uniquement sur les Violences Basées sur le Genre (VBG). On appelle les femmes à dénoncer, on amène les femmes à se prendre en charge, en fait c'est ça le nœud du problème qui est la prise en charge. Si elles le font elles seront rejetées par la société. Peut-être qu'elles n'ont pas de boulot, peut-être qu'après elles feront l'objet de rejet, donc elles préfèrent se taire. Parfois c'est une honte.


Moi dans ce sens j'ai des expériences, par exemple vous vous plaignez chez les particuliers que voilà ce que le monsieur le fait, on dit c'est comme ça dans tous les foyers il faut supporter. Ce n'est pas ça qu'on devrait dire à la jeune fille qui revient se plaindre auprès de ses parents. Il faut trouver d'autres solutions, d'autres méthodes pour remédier à cela. Les femmes ne devraient pas subir ces violences. On commence par subir la gifle et demain ça devient autre chose. Vous les parents vous allez perdre votre enfant, mais lui le monsieur il va continuer sa vie, alors il faut arrêter ça. Moi je n'accepterai pas qu'on exerce de telles violences sur ma fille encore que je n'en ai qu'une seule, ça je ne peux pas accepter.


Recapinfos : Ne pensez-vous pas qu'on devrait reconceptualiser la journée des droits de la femme qui semble s'être transformée en journée de la fête de la femme au Cameroun ?


 Fadimatou Mpabe : Alors là je vais vous étonner parce-qu'il y'a un travail qui est fait depuis un certain temps au Cameroun. Les femmes ne partent plus seulement pour s'enjailler comme on dit. Non ce n'est pas seulement le côté festif, aujourd'hui les femmes ont compris la majorité des femmes ont compris que le 08 mars ce n'est pas une fête où il faut soulever les kaba, ce n'est pas une fête où on doit seulement avoir à manger, avoir le pagne non. Le pagne est juste symbolique. Symbolique parce-que ce sont les droits de la femme qui sont mis en exergue ce jour là. On reconnait la femme dans ses droits et c'est ce côté là que la femme célèbre.


On éduque les femmes, on éduque les jeunes filles, je pense qu'une semaine avant il y'a toute une semaine où les femmes organisent des tables rondes et des activités, des causeries éducatives tout cela. Donc je ne pense pas que ce soit le cas car au Cameroun il y'a un travail qui est fait depuis des années. Je pense que ça ira crescendo. La femme aujourd'hui ce n'est plus seulement le pagne et je pense qu'aujourd'hui elles sont même prêtes à acheter leurs pagnes. Elles n'attendent même plus des hommes même comme il y'en a encore qui sont derrière qui traînent le pas, mais ça ira.


Ca n'a pas commencé hier, alors ça a commencé depuis des années. Je pense que ça va prendre un peu de temps, mais les femmes vont comprendre au fur et à mesure. Il y'aura la prise de conscience on va dire comme ça et les femmes pourront aussi que le 08 mars ce n'est pas seulement les pagnes. Aujourd'hui avec nos jeunes filles, je vois beaucoup de femmes aller dans les séminaires avec les jeunes filles. Donc quand on dit la femme on dit aussi la jeune fille. On ne saurait dire que le Cameroun les femmes aujourd'hui c'est le kaba. On ne peut pas enlever ce côté festif ça c'est vrai, mais il faut aussi retenir qu'il y'a une belle évolution de cette histoire et c'est ça qu'on retient.


Recapinfos : Madame Fadimatou rêve d'un femme général où même première ministre ?


Fadimatou Mpabe : Bien évidemment pourquoi pas ! Une femme Secrétaire Général de la République, une femme Premier Ministre, peut-être 40% des ministres femmes, Secrétaire d'État. Nous voulons occuper tout ces postes aussi que nous pensons solliciter. Nous en avons le droit et parfois aussi la gestion de la femme est meilleure que la gestion de l'homme. J'aimerais dire au Président une chose : je souhaiterais lui dire peut-être proposer, qu'il essaie aussi avec les femmes voir, une femme Secrétaire Général de la République pourquoi pas, une femme Premier Ministre pourquoi pas. Je vois beaucoup de potentialités hein. Moi-même je me vois parmi.


Recapinfos : Quel est l'établissement de votre programme aux vues des prochaines échéances politique de 2025 qui arrivent ?


Fadimatou Mpabe : Sur le plan politique mes premiers objectifs ont été satisfaisants. Il fallait se faire connaître dans mon Mbam natal, il fallait impacter les consciences, il fallait marquer ses potentialités, chose qui sont faites. La prochaine étape c'est quoi, drainez un bon nombre de personnes derrière soit et c'est de ça qu'il s'agit. Aujourd'hui nous sommes arrivés à un niveau de notre vie où on nous demande notre avis pour choisir, on nous demande notre avis pour prendre des décisions.


Je pense que les objectifs sont atteints et on va travailler pour qu'aucune décision à venir ne soit prise sans notre présence en tant que femme en tant que leader politique. La politique nous allons la faire aux côté de nos papas, aux côté de nos maris, aux côtés de nos frères et je pense ce ne sera plus derrière eux, mais à leurs côtés. C'est très important. Donc concernant les prochaines échéances politiques seront très très déterminantes parce-que la femme va jouer un très très grand rôle dans la politique de la nation.


Odile Pahai

Derniers commentaires

06.12 | 17:52

Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏

03.12 | 09:31

Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not

30.11 | 11:53

Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.

28.11 | 21:45

Vive la folie de la littérature

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