Cameroun - Entrepreneuriat Social/Diaspora : La femme au centre des discussions lors du Meet Africa à Yaoundé

Placer la femme entrepreneure au sommet est le cadre qu’a offert l’initiative Meet Africa ce mardi 28 mars 2023 à Yaoundé au lieu dit Boun’s Hôtel. Cette plateforme regroupe les femmes entrepreneures africaines, venant de tout bord qui s’expriment et présentent leurs projets afin que ceux-ci soient où deviennt une plus-value dans le domaine de l’agroalimentaire et du développement des industries. En premier ressort, la problématique du financement a été évoqueé suite à la demande persistante de ces femmes qui ne cessent de démontrer leur savoir-faire au fil des années.


De nombreux intervenant et experts ont également pris part à cette rencontre stratégique avec ces entités sociales prolifiques. L’apport de l’administration camerounaise a également été marqué par les interventions du MINADER (Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural), du MINREX (Ministère des Relations Extérieures) ou encore du MINEPIA (Ministère de l’Elevage des Pêches et des Industries Animales).


Rappelons que le MEET Africa 2 (Mobilisation Européenne pour l'Entrepreneuriat en Afrique), un projet cofinancé par l'Union européenne et l'Agence française de développement (AFD), vise à donner aux entrepreneurs de la diaspora africaine les moyens de contribuer au développement économique et à la création d'emplois dans leur pays d'origine et/ou dans le double espace Europe-Afrique. Le projet a une approche délibérée de la promotion de l'égalité des sexes dans les opportunités entrepreneuriales. Après une série d'ateliers de renforcement des capacités en 2022, MEET Africa 2 organise une conférence-atelier en mars 2023, ciblant les femmes entrepreneurs de la diaspora et celles opérant au Cameroun.


Le représentant du MINADER a évoqué l’importance des apuis directs et indirects concernant les financements et a affirmé : « Quand un projet est bien monté, le financement suit. » Pour le MINREX, l’institution d’un programme latéral et multilatéral doit être mis sur pied pour accompagner la diaspora. Il s’agit entre autres de la mobilisation et de l’encadrement des camerounais de l’étranger, des questions migratoires, ou encore du suivi des activités de ces derniers.


 « Le Meet Africa à un lien avec la France où j’ai démarré le projet, puisque ça fait partie d’un travail que j’ai commencé là bas en tant qu’ingénieur agro-alimentaire et aujourd’hui je distribue un petit peu au Cameroun et également surtout en France.


Je pense que la diaspora veut bien rentrer investir, seulement elle est a un petit peu peur des mentalités et c’est vrai que c’est un défi, mais qu’il faut passer outre, parce-qu’il y’a quand même beaucoup de gens, de jeunes volontaires, donc j’ai pu rencontrer des jeunes ingénieurs qui sont passés par des écoles, l’INSAID et tout, et surtout par un incubateur pour les entreprises agro-alimentaires, l’incubateur de la Chambre de commerce à Douala.


Donc ça m’a permi déjà de rentrer dans un écosystème, déjà de ne pas être toute seule, et je pense que ce qui est important ce n’est pas avoir l’impression qu’on est seul et à travailler également avec les écoles. Ca m’a permi de trouver des personnes qui pouvaient convenir et avec qui ont pouvait avancer sereinement dans l’activité.


La grande difficulté à été d’abord de se tropicaliser, il faut s’apdapter et souvent nous quand nous venons de la diaspora, on oublie que nous même on a dû s’adapter quand on est partis à l’étranger, donc il faut se réadapter au pays et vraiment travailler en réseau.


Moi j’ai perdu beaucoup de temps du fait de travailler seule, de faire un petit peu ce que j’ai à faire de mon côté, mais les personnes locales savent aussi un petit peu comment ca fonctionne et puis il faut croiser les données pour pouvoir être performants et puis les financements.


C’est le nerf de la guerre et ça reste quand même assez opaque et c’est bien d’avoir un évènement comme celui-ci pour nous permettre de savoir ce qui existe. Après sur le terrain on verra bien ce que ça donne mais, déjà de savoir qu’il y’a des choses qui existent c’est encourageant. » Traduira Annie ADIOGO, Directrice Générale de Glim Africa.

L'événement a été ponctué de trois panels clés d'expertes-intervenantes, ainsi que des sessions de pitching, de speed networking et des espaces d'exposition qui offriront des opportunités aux participantes de présenter leurs produits/services, de se connecter avec d'autres entrepreneuses et de renforcer leur réseau.


Il a également été question de présenter le Meet Her pour ces femmes actives. Notons que le MEET Her,  est l'événement phare pour les femmes entrepreneures de la diaspora au Cameroun, qui s’est tenu durant le mois de mars encore appelé : « le mois de la femme ». Cet événement hybride, qui était en présentiel et sur Internet, a été une rencontre d'une journée, rassemblant des entrepreneures de la diaspora, des fonctionnaires gouvernementaux, des coalitions et réseaux d'association d'entrepreneuses au Cameroun, des femmes élues locales, des institutions financières, des médias, des partenaires au développement, des institutions commerciales et du système des Nations Unies.


« C’est le Cameroun qui choisi Meet Africa, puisque le projet a été monté sur la base des demandes qui ont été faites par les différents pays dans lesquels on intervient. Je rappelle que le projet Meet Africa, il intervient sur six (6) pays du continent, mais pas sur l’ensemble du continent. C’est six pays, le Maroc, la Tunisie, le Mali, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Le Cameroun c’est un pays où il me semblait important d’investir parce-que c’est une grosse diaspora, le Cameroun à beaucoup d’opportunités de développement d’entreprises et de start-up dans le pays et puis nos décideurs politiques, font du Cameroun un pays d’intervention prioritaire pour nos actions.


Les femmes excellent en tout, il faut comprendre plusieurs choses, le continent afriacain, notamment la région Afrique Sub-saharienne, c’est la région où les femmes entrepennent le plus au monde selon le dernier rapport du GEIM de la Banque mondiale. C’est littéralement la Sous-région où on entreprend déjà de manière générale le plus, mais c’est là aussi où on trouve le plus d’entrepreneurs femmes dans le monde.


Ca c’est une première chose, mais ça cache pas mal de choses. D’abord les entrepreneurs femmes africaines, malheureusement elles entreprennent plutôt par nécessité, il faut rappeler que le même rapport, il indique que les africains, les africaines, ce sont ceux et celles qui entreprennent le moins par des opportunités, mais le plus par nécessité. En réalité quand on entreprend en Afrique c’est parce-qu’on a une nécessité, c’est ce qu’on appelle surtout l’entreprenariat de subsistance. Ca c’est vraiement une réalité très importante en Afrique.


Une deuxième chose à savoir, c’est vrai que généralement les femmes africaines, elles entreprennent dans des secteurs très spécifiques malheureusement. Ca va être toujours les mêmes secteurs spécifiques, vous les connaissez sans doute, c’est l’agro-alimentaire, la transformation agro-alimentaire, c’est surtout dans ces secteurs qu’elles interviennent. Sur meet Africa on a décidé plusieurs choses, d’abord, c’est de favoriser les candidatures féminines, 4 projets sur 10 qui sont financés et accompagnés par Meet Africa.


Ce sont des projets portés par des femmes, ca c’est une première chose, une deuxième chose, sur le Cameroun spécifiquement, c’est un tiers des entrepreneurs qui ont été sélectionnés pour être accompagnés qui sont des femmes, et on a aussi décidé une deuxième chose, c’est qu’on allait favoriser aussi les entrepreneurs qui intervenaient dans des secteurs qui n’étaient pas communs pour les femmes.


Donc on a favorisé des femmes qui entreprennent dans la Tech, dans la Fine Tech en particulier, on va retrouver les femmes vraiment  dans tout un tas de secteurs, au moins 10 secteurs d’activités qui sont soi-disant des métiers genrés ou des secteurs genrés, qu’ils le sont en fait statistiquement, mais où on va retrouver de plus en plus de femmes.


Et on est convaincus, la plupart des études et des rapports le disent, les femmes entrepreneures qui interviennent dans les secteurs masculins, réussissent le mieux. C’est dans les secteurs masculins que les femmes réussissent le mieux. C’est ce qu’on favorise aussi, donc on va retrouver les entrepreneurs qu’on accompagne dans tout un tas de secteurs. » A renchérit Amel Kaidi.


Les discussions ont aussi portées sur l’entrepreneuriat social qui devrait être basé sur plusieurs pans tels qu’un réseau bien ficelé, un accompagnement et un financement succinct. Ce qui implique indéniablement un renforcement des capacités managériales des PME pour les femmes. Elle induit une fourniture de capitaux, un renforcement des compétences, ainsi que des facteurs contextuels, tels que les normes sociales adaptées et appropriées. Le Meet Africa demeure une porte ouverte au développement de la femme entrepreneure qui sous-tend son action progressive sur le continent africain.


Odile Pahai

Derniers commentaires

29.03.2023 | 00:54

Déjà merci au promoteur qui donne de la joie au cœur des camerounais, surtout avec ces temps difficiles que nous vivons. J'aimerais participer au tombola

Abakar Mana

03.12 | 09:31

Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not

30.11 | 11:53

Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.

28.11 | 21:45

Vive la folie de la littérature

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