Cameroun – CNUDHD-AC/4è table ronde du forum de la démocratie : L’inclusivité comme précepte de développement et d’insertion sociale
En vue de mettre en lumière les aspects quelques peu récurrents des personnes vulnérables dans le prisme social, il a été organisé une table ronde en vue de planifier une meilleure gestion de ces instances liées à la démocratie. En effet ce mercredi 02 août 2023 sis à l’Hôtel Franco de Yaoundé, le Centre pour les Droits de l’Homme et la démocratie en Afrique Centrale (CNUDHD-AC) a organisé une 4è table ronde du forum de la démocratie sous le thème : « L’inclusivité comme moteur de Gouvernance ».
De nombreux participants ont été conviés à ces échanges stratégiques notamment les OSC, les administrations (MINPROFF, MINAS…), les Institutions et Organisations (ONU-Femmes, ELECAM…) entre autres. Les échanges ont tour à tour portés sur l’implication de chacune de ces structures dans ce processus de développement, d’intégration et d’acceptation des personnes dites vulnérables.
Pour le cas du CNC (Conseil National de la Communication), la représentante a axé son déroulé sur la convention relative aux Droits et à la protection des personnes Handicapées, à la promotion des idéaux de paix et à la protection de la dignité de la personne. Le CNC dans ses attributs a eu à effectuer un monitoring en guise d’analyse dans 6 chaines de télévisions du Cameroun (CRTV, Canal 2, Vision 4, Equinoxe Télévision…) en vue d’observer l’implication de chacune dans cette gestion de personnes vulnérables avec des codes tels que le langage des signes, la prise en compte des personnes handicapées etc…
Toutefois, il a été remarqué dans les télévisions une absence d’émissions spécialisées dans ces domaines dans les télés locales surtout durant la période Covid, selon la représentante du CNC. Elle a ajouté que le CNC s’attèle régulièrement à collaborer avec ELECAM, ONU-FEMMES, le MINDEVVEL et le CNUDHD-AC dans ce cadre dans des stratégies de communication et les accompagnent dans la prise en compte des personnes vulnérables.
En outre, il est institué le concept « Baromètre de la Diversité » qui fait des analyses sur le plan quantitatif et qualitatif de l’implication des femmes dans les médias.
Mr Ngambo du s’est quant à lui appesanti sur les échanges et sur les défis de la mise en œuvre du principe d’inclusivité dans les politiques, stratégies et outils de gouvernance au Cameroun. Il a évoqué le colloque de réflexion, les journées de réflexion sur la prise en compte des personnes vulnérables, les requêtes dénonçant les discours de Haine, le colloque de réflexion sur le multiculturalisme, la campagne de lutte contre le discours de Haine et contre la Xénophobie (Sous l’impulsion du Chef de l’Etat S.E. Paul BIYA) la phase d’équité dans le partage du gâteau national, les litiges fonciers, les préjugés ou encore le chômage.
Rappelons que le CNUDHD-AC a réuni les parties prenantes autour des défis de la mise en œuvre du principe d’inclusivité dans les politiques, stratégies et outils de gouvernance au Cameroun, à travers une analyse approfondie de la prise en compte de ce principe par les institutions publiques, les acteurs de la société civile, les médias et les agences du système des Nations Unies.
L’inclusivité constitue l’un des principes clés de la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD). En ce sens, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU s’articule autour de la nécessité de « ne laisser personne de côté », constituant ainsi une des valeurs universelles qui structurent les actions en faveur de la réduction des inégalités, de la vulnérabilité et la discrimination. D’ailleurs, le « Cadre commun pour une action commune qui ne laisse personne de côté : l’égalité et la non-discrimination au cœur du développement durable », est étroitement lié à des politiques sectorielles de promotion des droits de l’homme ; entre autres, la stratégie des Nations Unies pour l’inclusion du Handicap et l’Initiative 50-50 à l’horizon 2030.
Selon Madame Emmanuelle Tchotchom de l’association « Inclusive Society », il faut une mise ne réseau de certaines organisation, organiser des formations sur les spécificités des personnes à besoin spécifiques de chaque groupe vulnérable et une politique d’exclusivité claire des personnes déficientes sensorielles dans les domaines bien précis des TIC, la recherche d’emploi, l’accès aux services de santé entre autres. Elle a par ailleurs évoqué le risque dans la prise en compte des personnes vulnérables durant les crises sociales et même politiques.
Notons que la participation des jeunes, des femmes, des personnes handicapées, des peuples autochtones et autres groupes sociaux vulnérables à besoins spécifiques dans les processus de gouvernance publique, est au menu de l’actualité démocratique. Sur les espaces publics et numériques