Des expressions en vogue au cours d’une période que l’on a cru définitivement emportée dans l’effondrement des bases idéologiques de la guerre froide. Il faut avouer que la mondialisation alors émergente avait un temps laissé entrevoir la possibilité d’un rééquilibrage des relations entre les pays développés du Nord qui dictaient les termes des échanges, et les pays moins nantis du Sud considérés comme étant de simples réserves de matières premières.
Mais pour avoir jamais existé, le nouveau monde tant espéré ne l’aura été que le temps d’un rêve vite évanoui avec la résurgence d’anciens réflexes de domination et d’accaparement, piliers sur lesquels se seront bâties richesses, puissances et notoriétés.
L’on comprend dès lors qu’il ait paru suicidaire aux maitres d’hier de renoncer aux privilèges conférés par une position avantageuse.
La brutalité des secousses sociopolitiques et sécuritaires ressenties sous nos latitudes est en effet le contrecoupdu sursaut de l’Occident, désormais résolu à reconstituer son empire de jadis sur lequel le soleil ne se couchait jamais.
Et pour avoir eu le tort de prétendre à l’émancipation, en prenant des voies autres que celles tracées pour notre bien par d’anciennes suzerainetés, il convient pour nous de nous préparer à affronter les pires persécutions, et aucune ne nous sera épargnée.
Machine militaires, appareils judiciaires, conglomérats des affaires, système financier, lobbies de pression et sphère médiatique sont quelques-uns des moyens mis en œuvre par les nostalgiques d’un passé colonial désormais réémergent.