Cameroun – Biens saisis d’Atangana Kouna :Insubordination caractérisée de Laurent Esso
Par Conrad Atangana
Du Journal "La Nouvelle" du 01 avril 2024
Libéré à la faveur de l’arrêt des poursuites judiciaires, suite au paiement intégral du corps du délit, Basile Atangana Kouna voit toujours ses comptes bancaires et autres biens immobiliers résolument et inexplicablement sous-main de justice. Malgré les persistantes hautes instructions du président de la République. Insubordination caractérisée ou simple mépris ?
La bonne défense, c’est l’attaque, a-t-on coutume de dire dans les milieux du sport. Et comme pour mieux appliquer ce principe classique des stratèges du football, le flingueur de service, aujourd’hui prompt à toutes les sales corvées, le bien-nommé Boris Bertolt, davantage instrumentalisé par les ennemis de la République, s’est encore fendu d’une sortie au vitriol la semaine dernière, parlant des comptes de Basile Atangana Kouna, jusqu’aujourd’hui arbitrairement saisis, malgré les récurrentes et persistantes instructions du président de la République. plus grave, il est allé jusqu’à publier un document officiel, censé être confidentiel. A savoir, la correspondance du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République adressée le 23 janvier 2024 au ministre d’Etat, ministre de la Justice Garde des Sceaux.
Un crime de lèse-majesté dans l’orthodoxie des pratiques administratives qui semble, bel et bien, confirmer tous ces soupçons d’intelligence murmurés en haut-lieu, entre ce lanceur d’alertes corrompu et le clan laurent Esso…
Quelle étrange et incestueuse collusion : une inexplicable complicité entre un vulgaire mystificateur braillard et de hauts commis d’Etat en charge aujourd’hui de dossiers sensibles de la République… ! Et que dit cette correspondance ? Tenez ! : « En date du 23 janvier 2024, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand ngoh ngoh a adressé une correspondance au ministre de la Justice, laurent Esso, une demande de « levée des saisies sur les comptes et les biens de Basile Atangana Kouna ».
L'on ne peut pas être aussi clair dans un propos épistolaire pour comprendre que, venant d’un proche collaborateur du chef de l’Etat, qui jouit depuis des années d’une onction suprême à lui accordée par la délégation de signature du président de la République, il n’y a pas mieux pour exprimer ainsi la propre volonté du Président Paul Biya lui-même.
Pour la énième fois, Laurent Esso n’en a cure. « Il attend que le président de la République lui donne ces instructions en personne ou qu’il l’appelle lui-même au téléphone », commente-t-on avec une certaine morgue, dans les couloirs du ministère de la Justice. Vrai ou faux ? Toujours est-il que, si cela est avéré, ce serait étonnant et étrange pour un vieux haut commis d’Etat comme Laurent Esso qui a été plus d’une fois secrétaire général de la présidence de la République. Seulement, selon nos propres sources, cette correspondance n’est ni la première, ni la dernière à avoir été ainsi adressée au ministre d’Etat, Garde des Sceaux, ces derniers temps. Surtout après le décès du fils de Basile Atangana Kouna.
TIMING DE PUBLICATION
D’ailleurs, des indiscrétions glanées à bonnes sources évoquent, pour le déplorer, celle du 13 mars dernier, afin de permettre à l’ancien minee d’organiser efficacement et dignement les obsèques de son fils Hervé Patrick Atangana Kouna, décédé récemment. mais, malgré toutes ces persistantes « hautes instructions » du Président Paul Biya, himself, le ministre de la Justice, imperturbable, indécrottable, insensible, frisquet et inhumain à souhait, n’a pas bougé d’un pouce pour exécuter ces hautes instructions de sa hiérarchie. Comble de cynisme : au lieu de cela, il a plutôt préféré laisser prospérer dans son entourage l’instrumentalisation de Boris Bertolt, afin que ce sniper libertin jette cyniquement en pâture dans l’opinion un parent abattu et aujourd’hui très éploré par la disparition de son fils. La preuve ?
Le timing de ladite publication et surtout l’énumération totale faite à dessein des comptes bancaires et des biens de l’ancien minee qui confirment bel et bien, cette autre manœ