‘’Ceux qui peuvent vous faire croire en des absurdités, peuvent vous faire commettre des atrocités’’. Edictée en son temps, le 18e siècle, cette maxime de François-Marie Arouet, alias Voltaire, est aujourd’hui, hélas, d’une calamiteuse réalité. En effet, autant l’authenticité conférait crédibilité et respectabilité il y a encore quelques dizaines d’années en arrière, autant l’absurdité aujourd’hui accroît le taux de bruit médiatique, entraînant des foules entières à la mort.
Car pour des esprits un tantinet équilibrés, quoi de plus absurde que de croire en un paradis dont les portes ne s’ouvriraient qu’au prix du sang de ses semblables que l’on tue, que l’on égorge, des semblables que l’on crucifie et torture à tour de bras, au nom d’un Dieu que toutes les religions présentent comme bienveillant et miséricordieux ? Quoi de plus absurde que de croire que l’on occupera son temps à explorer l’intimité de dizaines de jeunes filles vierges, dans le royaume du Dieu de l’abstinence et la pureté ?
La question mérite également d’être posée à l’adresse de ces autres mouvances obscurantistes se proclamant séparatistes, elles aussi plus portées vers la destruction et le carnage, qu’à la formulation d’un semblant de schéma cohérent de la société nouvelle qu’elles promettent. Si tant est que pareille ambition existât seulement ? Dès lors, qu’y a-t-il de plus absurde que la réduction en esclavage de ces mêmes populations à la libération desquelles l’on prétend œuvrer ? A moins bien sûr, que la restauration de l’esclavagisme ne soit le projet de société en gestation !
Le plus grave, c’est que ces prétendus libérateurs sans foi ni loi, ne sont en réalité que des sujets obséquieux, à la solde de mercantilistes hégémonies étrangères incarnées par un visage familier agissant sur commande. De toute manière, dans ces galaxies affairistes où s’inventent méthodes et slogans du désastre, seule importe la forme, la réflexion sur le fond étant une dangereuse incartade passible d’excommunication, voire de