En ce jour chargé de symboles vivants, encourageants et riches autant d’enseignements que de fiertés, de remords que de regrets, de souvenirs parfois durs mais que nous devons savoir et pouvoir contenir, il est opportun de se lever pour rappeler quelques évidences. Nous le rappelons à la cohorte de comploteurs locaux et leurs relais étrangers, qui semblent tout ignorer de nos forces de défense et de sécurité, de son histoire, de ses bravoures, de son engagement, de son patriotisme et de son professionnalisme.
Notre armée est profondément attachée à la République,ainsi qu’au sens du devoir au service de la nation.Ce sont en effet toutes nos forces des trois catégories, qui nous rendent la fierté que nous méritons, nonobstant toutes sortes de tentatives de salissures, de mensonges et de haines générés par quelques partisans du désordre et des privilèges faciles du pouvoir. Que tous ceux qui ambitionnent de gouverner, retiennent que nos forces sont ce qu’il y a de plus pérenne. Elles sont, ont été et seront toujours là, que vous soyez rouge, noir, vert ou blanc, musulman, chrétien, animiste, réveillé ou sans chapelle.
Qui se souvient encore de ces valeureux soldats, gendarmes, policiers et pompiers tombés au front ? Les généraux Kodji, Kameni, les colonels BeltusKwene et consorts, les capitaines PipwohYariet autres, les lieutenants Donkeng et autres, les soldats de rang, les supports logistiques d’accompagnement ? Ils sont morts pour la patrie, comme ces braves garçons qui se levèrent pour protéger les institutions le 6 Avril 1984. C’est cela la patrie, la République, la nation, et ça, ça n’a pas de camp ni de tribu.
Allez rendre visite aux familles des veuves et des orphelins, et vous réaliserez le poids de la douleur, l’immensité de la perte, la déroute des projets et des ambitions. Mais vous comprendrez aussi et alors mieux, ce qu’une armée veux dire pour un pays, pour la nation entière appelée à se battre et à veiller les armes à la main pour son intégrité, pour sa survie.
Messieurs, Mesdames, notre survie en dépend, comme celle de toutes les nations.
Je vous invite à respecter nos forces de défense et de sécurité, et à saluer la prouesse de la stabilité en six décennies d’indépendance.
Jamais on n’avait connu la situation actuelle, mais jamais aussi, même les meilleurs analystes et planificateurs, n’auraient parié un seul sou, que le Cameroun resterait debout et serait épargné des guerres civiles. C’est un triomphe national, et un grand motif de fierté.
ET pour la mémoire de ceux qui se trompèrent et prirent les armes contre la République, nous savons pardonné, avons déjà pardonné et pardonnerons, pour la paix, la réconciliation et la tranquillité des leurs. Ce sont les enfants et les soldats de la République comme les autres, formés par la République comme les autres.
Pour tout cela, nous plaidons pour que le Chef de l’Etat, usant de sa sagesse et de son sens légendaire de reconnaissance, de félicité et d’encouragement,