Le mois de juillet au Cameroun s’ouvre généralement avec les vacances scolaires pour la plus part des moins de 15 ans. La moitié de la population a moins de 17,7 ans et le poids démographique des enfants âgés de moins de 15 ans se situe à 43,6 %.
Il apparait donc clairement qu’une bonne partie de la population Camerounaise scolarisée se retrouve à la maison dès Juin. En dehors du stress lié à la nutrition de ces jeunes et adolescents, ils se posent avec acuité la problématique des occupations ou activités saines. Les parents, les familles, la société a donc ainsi 3 mois pour compléter voir combler « l’éducation » reçu pendant l’année scolaire par ces jeunes. Seulement, la plus part des adolescents et jeunes se retrouvent dans cette période dans un environnement où ils sont de plus en plus surexposés aux déviances de toutes sortes. La culture des vacances en campagnes pour les adolescents et jeunes est nettement en baisse tant dans le volume que dans la durée.
Personne ne veut voir ses enfants « manger » au village et comme cela se faisait à une époque, le voisin ou l’inconnu ne peut plus et ne doit plus « corriger » l’enfant de l’autre. On prend un malin plaisir au nom de la misère et de la pauvreté à larguer ces moins de 15 ans dans les rues