Clôture de la 5ème édition de

Cameroun – Gestion efficace de déchets digitaux : Un mode de planification structurée recommandé par PROTEGE QV lors d’un atelier virtuel à Yaoundé

Le digital remplit de nombreuses fonctions dans notre environnement, ainsi une gestion structurée et équitable de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) est nécessaire à la protection de notre écosystème. A cet effet, un atelier de restitution des résultats de l’étude sur « L’analyse de l’aptitude du cadre légal et institutionnel du Cameroun à promouvoir une gestion efficace des déchets digitaux » s’est tenu ce 28 février 2023 à Yaoundé sous la coordination de ROTEGE QV. Cet atelier virtuel a réuni une quinzaine de participants, tous acteurs de la gestion des déchets digitaux qui ont par leurs analyses permit d'avoir un aperçu de cette entité dans la vie des consommateurs, mais surtout avoir les axes de réflexions et de gestion des déchets digitaux. Il était question de mettre sur la table, les différentes interrogations et les principaux axes de solution afin d’étayer les mesures sécuritaires et légales dans ce domaine.

 

Notons que pour limiter ces déchets digitaux il faudrait avoir une restructuration systémique pour la transformation desdits déchets après usage. Intervient alors pour certains cas le recyclage. En occident où dans certains pays dits développés l’on fait suite à l’usage des poubelles intelligentes, munies de capteurs comme c’est le cas en France.

 

 

PROTEGE QV dans ses actions a ainsi permit de mettre en évidence lors de l’atelier virtuel les résultats d’une étude menée par des chercheurs dans une optique de trouver des solutions et de proposer certaines recommandations en vue d’améliorer la gestion des déchets digitaux. Pour se faire, il s’agissait de mener à bien quelques interrogations notamment concernant les mesures qui encadrent la gestion desdits déchets digitaux ceci sans omettre l’effectivité d’un cadre légal et réglementaire et institutionnel.En second recours la problématique a portée sur la légalité du cadre certes mais également sur une projection concernant les améliorations de ces déchets et les performances à réaliser.

 

 

Cependant, ledit atelier virtuel a été modéré par la Présidente de l’association PROTEGE QV, Madame Sylvie Siyam tout en faisant un schéma constructif dans la gestion équitable des déchets digitaux. Cette dernière a annoncé trois (3) communications aux participants en rapport avec la gestion des DEEE sans oublier de mettre en évidence la présentation du cadre légal, réglementaire et institutionnel dans le but de pouvoir éclairer les communautés et utilisateurs du digital.

 

L’une des intervenantes Madame Lionelle Tchingoua a axé sa présentation sur la dangerosité des équipements une fois qu’ils sont usés, ainsi que l’enquête menée dans les administrations (le MINFI qui ignorait l’endroit où déposer les DEEE) et quelques entreprises publiques et privées (Orange Cameroun, CAMTEL, FEICOM, INS, SABC, ENEO…). Cette dernière a notamment évoqué l’action des brocanteurs dans les communes, les réparateurs, qui selon ses analyses ne prendraient pas attache avec des structures agrées (équipements toxiques).

 

Rappelons que la gestion des déchets digitaux est quelque peu méconnue du public et parfois même mal maîtrisée. Durant cet atelier il a été évoqué différents processus  de traitements des DEEE, notamment dans le tri, la pesée, le stockage, le démentèlement et même le reconditionnement (probablement vendus). Le recyclage est également une forme recurente de gestion de ces déchets digitaux. Certes elle implique indéniablement quelques effets de pollution, toutefois elle met en exergue une valeur recyclée dans les circuits traçables. Il a notamment été recommandé la participation des CTD (Collectivités Territoriales Décentralisées), les Pouvoirs Publics, les Opérateurs privés, les ONG et associations, celle essentielle du MINHDU (Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain), du MINDCAF (Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières) et  MINEPDED (Ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable)  du MINFI (Ministère des Finances) et du MINPOSTEL(Ministère des Postes et Télécommunications).

 

Dans une certaine mesure, l’on retrouve des statistiques quelques peu référentiels sur la gestion des DEEE au Cameroun. A cet effet, Global Monitor e-Waste 2020, indique pour sa part que la quantité de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) produits au Cameroun en 2019 est évaluée à 24.600 tonnes et moins de 10% de ces déchets sont traités de manière conventionnelle et traçable. Ce qui dénote quand même d’un chiffrage inquiétant car il est possible que cela puisse nuire à la santé des consommateurs et également que cela puisse causer un bouleversement dans l’environnement de vie des camerounais. Il est donc urgent d’avoir certaines informations nécessaires à cette gestion et de porter certaines recommandations aux administrations et même aux CTD.

 

Sachant que l’usage des ordinateurs, téléphones, smartphones tablettes entre autres fait partie du quotidien des consommateurs, l’implication de tous est nécessaire, mais surtout l’éducation et la sensibilisation des communautés pour faire un effet sur la maîtrise de cette entité.  Durant cet atelier, il a été noté que de nombreuses actions peuvent être mises sur pied comme celle du  déploiement de télécentres communautaires polyvalents, un vaste programme d’encouragement à l’économie numérique, le programme « Higher education vision» qui permet de  distribuer 500 000 ordinateurs portables aux étudiants de l’enseignement supérieur entre autres. De ce fait, de nombreux partenariats sont souvent menés avec des instances professionnels du digital tels que le géant mondial des télécommunications HUAWEI qui a signé des partenariats avec les institutions (MINESUP, MINEPAT, MINEPDED…) et des écoles de formation de l’enseignement supérieur (SUP’PTIC, Ecole Normale, Institut de la Côte, IAI…) où des formations sur la gestion des déchets digitaux sont enseignés ainsi que les programmes mis sur pieds pour les étudiants tels que « Seeds for The Future » ou encore « HUAWEI ICT Competition ».  

 

Au final, l’atelier a porté sur de nombreuses propositions et des questionnements visant à améliorer la gestion des déchets digitaux au Cameroun. Bon nombre de recommandations ont été évoqués et recasés sur cinq (5) axes bien déterminés. Les experts intervenants se sont basés sur un renforcement du cadre légal, réglementaire et institutionnel tout en prenant en exemple l’adoption d’une loi sur les DEEE et la restructuration du MINEPDED et du MINDCAF. Il faut également noter que ces deux administrations ont la charge de la gestion des déchets digitaux. D’autres propositions ont fusé notamment celle du renforcement des capacités des acteurs concernés comme ceux des Collectivités Teriotoriales Décentralisées. Des formations et des sensibilisations doivent être prises en compte notamment dans les zones et régions reculées, de l’arrière pays afin d’obtenir un réel impact sur la gestion des DEEE.


Les centres d’informatiques, écoles de formation en informatique, bref l’usage contant et recurrent des TIC demeurent également des axes de recommandations. Plus les populations seront sensibilisés plus ces mesures permettront d’avoir des améliorations visibles. Un volet très important concerne l’action économique et sociale sur la reduction des taxes sur certains équipements électriques et électroniques, visant à permettre à tout un chacun de s’octroyer de nouveaux équipements au détriment des otils de seconde main. Cette mesure est très sélective car elle met en évidence l’action sociale impliquant plusieurs couches et strates de la société. La mobilisation des CDT dans ces axes permettra naturellement une sensibilisation accrue et une démarche constructive du développement structurel en incluant les DEEE dans chaque circonscription.

 

Ces axes de reflexions, de propositions et de recommendations sont nécessaires à une bonne gestion de déchets digitaux au Cameroun et même en Afrique. Le besoin principal demeure la sensibilisation des communautés, notamment à travers les CTD et le changement littéral de comportement afin de préserver l’environnement.

 

Odile Pahai

 

 
 
 
 

Derniers commentaires

06.12 | 17:52

Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏

03.12 | 09:31

Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not

30.11 | 11:53

Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.

28.11 | 21:45

Vive la folie de la littérature

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