Armée camerounaise : avenir assuré pour la jeunesse

Le phénomène relève du paradoxe le plus pur, une de ces subliminales manifestations de dame Nature que notre rationalité humaine considère comme étant une aberration. Voyez-vous ! A peine un avis de concours ou de recrutement pour l’Armée est-il lancé, que des dossiers de candidature sont déposés, par dizaines de milliers. Près de 30 000 dossiers pour 2 200 places au recrutement de commandos du Bataillon d’Intervention rapide-BIR, plus de 100 000 dossiers pour seulement 9 610 postes d’emplois, pour ce qui est des concours et recrutements dans les Armées et la Gendarmerie.

Au regard de l’actuel environnement marqué par un niveau élevé sans précédent de menaces à la sécurité de l’Etat, des personnes et des biens, une certaine réticence des jeunes à l’idée d’endosser l’uniforme aurait été somme toute compréhensible, la forte probabilité d’un accident étant susceptible de refroidir mêmes les plus enflammés des enthousiasmes. L’armée ne fait d’ailleurs aucun mystère de ses pertes sur le terrain.

Pour une jeunesse camerounaise ultra connectée à des réseaux sociaux pleins à foison d’affriolantes perspectives, rigueurs et rudesses du métier de soldat auraient constitué de parfaits épouvantails. Et même, son niveau d’instruction suffisamment élevé aurait ouvert à cette jeunesse, les portes d’horizons moins tourmentés et autrement plus lucratifs. Nonobstant, l’engouement pour le service sous le drapeau de la République est tel que parmi les postulants, nombreux n’hésitent pas à se frayer des chemins de traverse, dans l’espoir d’augmenter leurs chances d’être retenus.

C’est à l’effet de décourager pareilles manœuvres interlopes, potentiellement dépréciatrices de la qualité du verdict des agents recruteurs, que la haute hiérarchie du Ministère de la Défense vient d’adresser une vigoureuse admonestation à l’adresse de leurs initiateurs.

Mais qu’est-ce qui alors, peut bien attirer autant de jeunes gens vers l’Armée ? Ni la rareté des opportunités d’emploi, ni le goût du risque, ni le traitement salarial, ne sauraient à eux seuls justifier l’engagement sacrificiel d’une jeunesse que l’on croirait seulement attirée par le culte d’une certaine désinvolture aux relents hédonistes.

Dans la dérive d’une société de plus en plus déshumanisée et de moins en moins solidaire, ces jeunes camerounais sont à la recherche d’un point d’ancrage à l’épanouissement de leur idéal, une source d’autorité qui puisse accroître et canaliser leurs énergies.

Nos jeunes gens avides de servir leur pays sous l’uniforme militaire, sont à la recherche de la place qui leur revient dans le collectif de la Nation, à laquelle ils ont le sentiment inné d’appartenir, la Nation à laquelle ils veulent consacrer leurs aptitudes physiques, leurs dispositions mentales, leur courage et leurs compétences.

Alors que pratiquement tous les autres secteurs de la société se laissent gagner par la mondialisation de l’immoralité et l’indifférence, l’Armée camerounaise représente pour ces jeunes garçons et jeunes filles confiants en la force du groupe et la réussite par l’effort, le socle inamovible de l’unité, la garantie de la fraternité, l’esprit de la cohésion et le code de l’honneur. C’est cela aussi qui fait le succès des Forces de Défense du Cameroun. /-

Capitaine de Vaisseau Cyrille Serge ATONFACK GUEMO Chef de Division de la Communication / MINDEF

Odile Pahai

Derniers commentaires

06.12 | 17:52

Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏

03.12 | 09:31

Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not

30.11 | 11:53

Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.

28.11 | 21:45

Vive la folie de la littérature

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