Cameroun – Santé/RECAJ+ : La prise en charge pédiatrique et adolescente au centre des discussions

En vue d’acter pour une meilleure action et visibilité de la prise en charge des jeunes et adolescents atteints du VIH/SIDA au Cameroun, le RECAJ+ (Réseau Camerounais des Adolescents et Jeunes Positifs) a initié un plaidoyer afin d’obtenir un soutien pour ce combat salutaire et noble. Un dîner a été organisé ce 15 juin 2022 à l’hôtel Hilton de Yaoundé en vue de présenter les rapports et de mettre en exergue cette nécessité de venir en aide aux jeunes et adolescents atteints du VIH/SIDA au Cameroun.

L’objectif ici est de pouvoir mobiliser et fédérer les principaux acteurs de la lutte contre le SIDA au Cameroun autour du partenariat national pour l’accélération de la prise en charge du VIH/Sida chez les enfants, adolescents et jeunes. Il s’agit également de :

- Opérationnaliser les engagements pris par le gouvernement et les partenaires lors de la dernière édition du diner de plaidoyer ;

- Présenter le partenariat envisagé par le RéCAJ+ pour assurer de meilleurs résultats en matière de PECPA.

Les résultats souhaités par RECAJ + sont de plusieurs ordres tels que ceux de :

- Valider le plan d’action pour la matérialisation des engagements de la première édition du diner de plaidoyer

- Obtenir l’engagement du gouvernement, et des partenaires pour le partenariat national envisagé par le RéCAJ+.

« Il manque aujourd’hui au Cameroun, un environnement en lien vec les financements qui est assez fourni pour répondre à toutes les problématiques que pose aujourd’hui la prise en charge du VIH chez les enfants, les adolescents et les jeunes. On progresse correctement sur l’ensemble des cibles de la réponse au VIH SIDA, mais celle-là particulièrement, on a encore beaucoup de retard.

Le plaidoyer ici aujourd’hui, c’est pour permettre aux décideurs et au bayeurs de fonds qui sont présents de comprendre les enjeux de la prise en charge, et surtout leur permettre de toucher du doigt les réalités du VIH afin que s’agissant du Gouvernement, et des partenaires, les programmes qu’ils élaborent soient mieux adaptés et que les financements soient disponibles.

On meurt chaque jour dans l’indifférence et dans le silence, parce-que nos décès, ne sont pas des décès qui ont vocation à être publics, comme ce qui portent atteintes à nos familles, portent atteintes au Gouvernement et portent atteintes aux partenaires même en question. Donc urgence, urgence on meurt ! » A indiqué Patrick Alain Fouda, PCA Recaj+

Nontons que le VIH pédiatrique demeure un problème de santé publique majeur en Afrique subsaharienne où résident 88% des enfants et des adolescentes vivant avec le VIH. L’Afrique de l’Ouest et du Centre, particulièrement concernée, subit un important retard sur le sujet : accès insuffisant au dépistage, faible accès à la PTME, traitements inadaptés, insuffisamment diversifié et peu accessibles, les causes sont multiples.

A l’échelle du Cameroun, l’initiative « engager les adolescents et jeunes dans la réponse nationale au VIH/Sida » menée par le RéCAJ+ avec la participation de plus de cinq cents adolescents et jeunes vivant avec le VIH a récemment mis au jour les énormes défaillances du système sanitaire en matière de prise en charge pédiatrique et adolescente. Données intéressantes, qui nous ont permis de montrer que 76% (387/511) des adolescent(e)s et jeunes ayant pris part à l’initiative ne disposent pas de connaissances exactes sur le VIH.

Pour remédier aux différents gaps enregistrés, un plan d’accélération de la prise en charge pédiatrique a récemment été adopté par l’ensemble des parties prenantes sous l’égide du ministère de la santé publique. Ce plan visant à booster les indicateurs de prise en charge pédiatrique et adolescente affiche l’ambition de combler les nombreux besoins non couverts et non satisfaits dontla couverture en ARV encore inférieur à 40%. Mais sans une réelle coordination et une appropriation de tous les acteurs clés, des gaps aussi importants, fruit de facteurs qui convergent depuis plusieurs années peuvent-ils être rattrapées ?

Il ne pourra être mis fin à l’épidémie de VIH/Sida, sans un renforcement des programmes et des stratégies dédiées aux enfants, adolescents et jeunes. Il est urgent de « visibiliser » la question et de combler les lacunes en matière d’accès des enfants et des adolescentes au dépistage, aux examens de charge virale et aux traitements, de développer des stratégies adaptées à leurs besoins et de les impliquer dans les décisions, les activités et les stratégies qui les concernent.

A la suite de la première éditiontrès marquante du diner de plaidoyer, des avancées majeures ont pu être constatées avec l’effectivité de la dispensation communautaire des ARV’s aux adolescents, l’effectivité de la gratuité des soins et services offerts aux PvVIH, et le projet New Horizon qui ont grandement contribué à l’amélioration des indicateurs de prise en charge pédiatrique et adolescents. On peut également citer la convention de collaboration du RéCAJ+ en cours de finalisation avec le MINSANTE et le MINJEC.

Ces avancées bien que significatives sont loin d’être suffisantes dans l’amélioration des indicateurs de la prise en charge pédiatrique et adolescente d’où la tenue de cette deuxième édition placée sous le signe de l’action. Une action coordonnée et efficace avec tous les acteurs impliqués pour une réponse avec et pour les adolescents et jeunes vivant avec le VIH.

« Je parle de l’état des lieux de la prise en charge du VIH, de l’enfant, des adolescents et des jeunes. Comme vous pouvez le constater, malgré l’apport du Gouvernement camerounais, des prtenaires financiers et techniques, c’est vrai que la prise en charge du VIH au sein de la population adulte a baissé, cependant la population des enfants, adolescents et jeunes demeure un gros problème de santé privé.

Comme je le disais tantôt, vous allez voir que sur 10 enfants qui sont testés positifs au VIH, on a en moyenne trois enfants qui sont mis sous traitement et la question qu’on se pose c’est de savoir où sont passés les 7 autres adolescents, enfants vivants avec le VIH/SIDA ? Qui ont été testés positifs, qui sont dans la rue et qui peuvent être considérés comme des personnes qui vont également contaminer ceux qui sont saints dans la communauté.

Il est important que les actyions soient engagés dans ce sens là, parce-que les enfants d’aujourd’hui sont les futurs adultes de demain. Il est important que des actions soient mises en œuvre, parmi les défis que nous rencontrons, je veux tout simplement dire que le premier défi c’est l’identification de ces enfants, vous savez que la plupart dépendent de leurs papas, de leurs mamans, et de leurs parents. Donc il est également important qu’on renforce le système de suivi de ces enfants, il est important qu’on renforce la mobilisation des fonds.

Ce qui est vrai, est que lorsqu’on regarde les fonds qui sont mobilisés pour la lutte contre le VIH/SIDA au Cameroun, on ne peut pas comparer ce qui est mis pour la prise en charge des adultes et ce qui est mis pour la prise en charge des enfants. Il y’a ce fossé, au cameroun aujourd’hui on a presque 4424 sites. Donc 4400 formations qui prennent en charge les personnes vivant avec le VIH/SIDA, mais seulement je crois c’est 687 sites qui offrent les soins aux enfants vivant avec le VIH/SIDA.

A travers cela, vous constatez qu’il y’a un problème. J’exhorte le Gouvernement camerounais et tous les partenaires financiers, techniques qui nous écoutent de faire quelque chose pour qu’on puisse sauver ensemble la vie de ces enfants qui meurent tous les jours. » S’est prononcée Alice Ketchaji, Directeur Chef service de la lutte contre le VIH/SIDA au Ministère de la Santé Pubique.

Odile Pahai

Derniers commentaires

06.12 | 17:52

Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏

03.12 | 09:31

Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not

30.11 | 11:53

Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.

28.11 | 21:45

Vive la folie de la littérature

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