Education : Le REAMOOC comme revalorisation des données académiques pour les universités camerounaises

S'affranchir de connaissances résulte sans ambages de l'appropriation de certaines facultés liée à un apprentissage succinct. L'enseignement académique universitaire en est l'une des dépositaires du point de vue encadrement et planification, ceci à travers le REAMOOC.

Le Réseau africain de développement de MOOC pour l’innovation pédagogique dans l’enseignement supérieur (REAMOOC), a particulièrement été mis en exergue par des universitaires et des formateurs lors de la rencontre du 28 septembre 2021 dans l’enceinte de l’Ecole doctorale de l’Université de Douala (Régin du Littoral). Cet échange stratégique s'est déroulé en présentiel et en visioconférence, lors d'un point de presse relatif aux activités de clôture de ce projet au Cameroun. L'intervention très appréciée du Pr Tchotsoua a notamment permis d'évaluer la formation académique des étudiants et d'ouvrir une brèche sur l'implémentation de la formation à distance dans plusieurs domaines de compétences. Un ouvrage est d'ailleurs en préparation notamment concernant les pré-requis d'un éventuel usage du REAMOOC dans les nombreuses instances universitaire du Cameroun. Il faut noter que les promoteurs de ce projet sont des universitaires chevronnés.

"On a dispensé des méthodes techniques de la transformation agricole de l'entrepreneuriat et même de la commercialisation à travers nos MOOC. Si vous suivez et vous partez il n'y a pas de problèmes, mais si vous dites je veux avoir une reconnaissance, c'est à dire une attestation, un certificat, en ce moment l'université de Ngaoundéré par exemple va prendre acte. Vous devez donc venir vous asseoir pour avoir la compétence nécessaire. Une fois que vous intégrez le campus vous payez la somme de 50 dollars dans le compte de l'université de Ngaoundéré, on accepte cela sans dégrader la qualité de l'enseignement...Il existe deux MOOC fonctionnels à l'Université de Ngaoundéré, et nous avons un studio déjà disponible. Les enseignants et les étudiants deviennent un peu plus réceptifs en ce qui concerne les enseignements et la formation à distance dans notre Université", a notamment souligné TCHOTSOUA Michel, leader institutionnel, Université de Ngaoundéré et Président de la Commission scientifique du colloque.

Lancé officiellement le lundi 15 janvier 2018 à Bruxelles, le projet européen REAMOOC dont le siège de la branche Afrique est installé à Dakar au Sénégal compte à ce jour 6 universités équitablement réparties entre le Sénégal et le Cameroun :

- L’Université Virtuelle du Sénégal, l’Université Gaston Berger de Saint Louis (UGA), et l’Université Cheick Anta Diop de Dakar ;

- L’Université de Douala, l’université de Yaoundé I et l’université de Ngaoundéré.

les principaux intervenants à cette rencontre étaient :

- MAMADOU SARR, président de l’Association Internationale REAMOOC (Sénégal) ;

- TCHOTSOUA Michel, leader institutionnel, Université de Ngaoundéré et Président de la Commission scientifique du colloque ;

- Dr MVOGO NGONO Joseph, leader institutionnel, Université de Douala ;

- NGOHE-EKA Paul Salomon, leader institutionnel, Université de Yaoundé 1 ;

- BATOURE Apollinaire, point focal administratif, Université de Ngaoudéré.

Le MOOC apparaît donc comme le palliatif qui vient compléter ces dispositifs existants afin de permettrela mise en œuvre des mécanismes de contrôle explicite de la qualité des contenus. Par les cours en ligne, le REAMOOC permet également de toucher un public de formation continue ; Les cours en ligne ouverts et massifs en cette période de pandémie, renforcent davantage la place de l’université dans la cité et son rôle dans le développement global des sociétés : amélioration de la qualité des enseignements et amélioration de l’accès aux contenus de formation.Dès lors, le REAMOOC favorise la collaboration et l’échange ainsi que l’accompagnement des établissements africains par les établissements européens, et offre par la même occasion une réflexion sur l’enseignement hybride (combinant cours en présentiel et cours en ligne). Pour son développement, le réseau prend appui sur l’enseignement hybride ainsi que sur des thématiques porteuses et prioritaires pour maximiser l’impact des solutions développées.

"L'Université de Douala a bénéficié d'une dotation de 25.000 Euros pour l'acquisition des équipements de production. L'Université de Douala a une composante essentielle dans ce projet à savoir la composante de renforcement de capacité des enseignants. Une dizaine d'enseignants de l'Université de Douala ont été formés à l'ingénierie pédagogique ainsi que la formation des techniciens à la production des contenus médiatiques. Deux de nos techniciens ont été formés à l'université Cergy Pontoise en France à la production des contenus médiatiques. Nous avons pu faire des réalisations en terme de créations de contenus médiatiques. Nous avons des MOOC comme celui du 'convertisseur statique d'énergie' qui concerne particulièrement les ingénieurs, le MOOC sur 'l'étique et la déontologie des TIC' et enfin le MOOC sur 'les convertisseurs d'acquis et d'énergie'. Il faut noter que tous ces MOOC sont consultables en ligne. Nous avons mis sur pied la création d'un MOOC institutionnel qui est le MOOC sur l'Algorithmie de base, qu'utilisent 5000 étudiants de première année ingénierie. Des enseignants ont également été formés en Ingénierie Pédagogique en ligne", a indiqué le Dr MVOGO NGONO Joseph, leader institutionnel, Université de Douala.

En parallèle, l'Université de Douala a contribué à la formation d'un MOOC National, un MOOC camerounais dont l'objectif est d'assurer l'éducation à la citoyenneté, à la santé et à l'étique et la déontologie. La contribution de trois universités ont également été observées dans la création de ce MOOC National (Yaoundé I, Douala et Ngaoundéré).

Afin de mieux implémenter le REAMOOC dans les universités étrangères africaines et même anglophones, les enseignants ont évoqué la formation des formateurs et qu'elles puissent adhérer au réseau  de "l'Association Internationale  REAMOOC".

Les principaux axes d'intervention du  REAMOOC sont de plusieurs ordres. On peut citer :

• Prise en compte des besoins de l’écosystème universitaire (pour la valorisation des pratiques d’innovation et la reconnaissance des certifications obtenues à travers les MOOC) ainsi que celui autour des universités – notamment ceux du secteur de l’emploi ;

• Soutien pédagogique des enseignants-concepteurs de MOOC et leur accompagnement pour l’intégration de ressources éducatives libres dans leurs pratiques d’enseignement ;

• Développement de solutions technologiques de production et de diffusion adaptées au contexte d’Afrique subsaharienne (accès aux contenus en ligne et hors ligne) ;

• Mise en œuvre d’un processus d’assurance qualité tout au long du projet dans une optique itérative au sein de laquelle le projet se voit amélioré par une réflexion portée à chaque étape de son développement.

Les activités du projet REAMOOC au Cameroun demeurent une aubaine pour la formation des enseignants et des étudiants, mais surtout un crochet à la connaissance à travers les TIC et l'apprentissage de nouvelles méthodes de formation à distance et en ligne.

Odile Pahai

Derniers commentaires

06.12 | 17:52

Initiative à encourager. Merci et bravo aux promoteurs du mouvement 👏👏

03.12 | 09:31

Buenas tardes, encantado de saludarte. Soy Jose
Quería escribirte porque me ha parecido interesante comentar contigo la posibilidad de que tu negocio aparezca cada mes en periódicos digitales como not

30.11 | 11:53

Bonjour Mme et toutes mes félicitations,
Je suis à Douala, je suis à la recherche de votre tisane. Avez-vous une représentation à Douala. Sinon comment faire pour avoir régulièrement votre produit.

28.11 | 21:45

Vive la folie de la littérature

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